Il y a cent ans, une page d’histoire : Les Baudissard

Le 25 février, Salle polyvalente de la Roche De rame, à partir de 14h.
Plus d’infos ici : http://croquignard.over-blog.com/2016/10/journee-100ans-baudissard.html

Introduction de l’article « La Banda Baudissard » à paraître dans le prochain numéro de Nunatak :

Durant quatre années, entre 1917 et 1920, le nom de Baudissard, fratrie de déserteurs bandits fera trembler le Piémont et les Hautes-Alpes et donnera du fil à retordre à leurs autorités respectives. Cene sont pas tant les méfaits commis qui sont intéressants mais plutôt la somme de toutes leurs aventures, parfois rocambolesques dans une période historique particulière, pour le monde et pour les régions où elles se déroulent.

C’est une histoire d’assassins, de bandits, de voleurs, de guerre, de déserteurs, de paysans, de frères, de frontière, d’émigration et de montagne. Une histoire de montagne car elle va se dérouler presque exclusivement dans cet espace de relief qui sera, comme à de nombreuses époques, un refuge et un asile pour des réprouvés. Histoire d’émigration car on verra trois des frères quitter l’Italie pour venir travailler en France et l’un d’eux s’y
installer. La frontière, ils en joueront et la franchiront à de nombreuses reprises, d’abord
pour le travail, ensuite comme limite administrative leur permettant d’échapper momentanément à leurs poursuivants, quand les recherches se feront trop pressantes à leur encontre. Les histoires des quatre frères Baudissard, paysans d’origine qui vont chacun jouer un rôle dans ce récit. En 1918, Pietro est âgé de 37 ans, Ernesto a 31 ans, Alessandro 26 et Luigi 19. Deux déserteront, les autres seront exemptés de service, Pietro comme soutien de famille, Ernesto car il est amputé d’un doigt.
Les guerres. L’une, colonialiste, va déraciner un des frères de ses montagnes et lui faire découvrir un autre univers, celui de l’Afrique, de la colonisation et de ses durs combats. Alessandro a 20 ans lorsqu’il part. L’autre, sera la première guerre mondiale. La désertion entraîne la suite de l’histoire, elle est punie de mort et les tribunaux militaires italiens l’appliquent généreusement, avec 750 exécutions répertoriées et 15.345 sentences de réclusion à perpétuité. Une prime est offerte, mort ou vif pour la capture des déserteurs
Baudissard.
C’est l’histoire de bandits, condamnés à mort par contumace qui dans leur fuite
vont voler, cambrioler des personnes parfois du peuple, parfois des propriétaires,
peut-être plus riches que d’autres mais pas tant, sans but politique affiché. Leur
fuite sera parsemée de nombreux blessés  et les rescapés le devront à la chance.

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